Relocaliser une famille à l’étranger

Nous avons enclenché un processus incroyable… Ce qui semblait être complètement impossible : démissions de nos emplois et de rôles bénévoles, mise en vente de la maison, annonce de la nouvelle à nos amis, aux amis des enfants, aux écoles, à nos collègues. Des moments très émouvants, car nous étions là depuis 10 ans. La maison était pleine de souvenirs. Les enfants y avaient grandi. Nous avons réduit considérablement toutes nos activités et les activités parascolaires des enfants pour avoir le temps de planifier ce gros changement. Nos objectifs ont changé de façon draconienne.

Invités par la compagnie, nous nous sommes rendus en Australie pour visiter ce coin de pays. Mon mari avait déjà visité cet endroit, sans moi. Ça semblait être un tour de force de laisser les trois enfants en Grande-Bretagne. De très bons amis ont bien voulu aider pour nous faciliter la tâche. La planification d’un voyage à l’étranger, les démissions au travail et la vente de la maison nous ont vite paru impossibles et lourdes, remplies d’inconnus et d’un profond sentiment d’impuissance face à certains évènements. Mais nous avons toujours gardé un esprit positif et un sens du futur, en faisant face à plusieurs obstacles, un à un, et en essayant de trouver des solutions.

La semaine de familiarisation en Australie a été chargée. Mon mari participait à une semaine de développement stratégique avec la compagnie. On avait organisé pour moi des visites de maisons, d’écoles. J’ai aussi pris des rendez-vous sur place. J’ai pris le temps de conduire, visiter et parler à des gens. J’ai pu rapporter des brochures, des photos et des informations pour les enfants.

2 MOIS AVANT : DES ÉPREUVES GRAVES

Mon mari est tombé gravement malade. Il a été hospitalisé. Des moments très difficiles parce qu’il a été dans une condition où il y aurait pu avoir un danger pour sa vie. Ça prit du temps pour connaître le diagnostic. Très épeurant aussi de préparer un déménagement international avec le joueur principal alité pendant plus de 4 semaines. J’avoue que j’ai pensé vivre un cauchemar intense. Les conséquences de la maladie étant inconnues, nous avons quand même continué à planifier notre déménagement en gardant contact avec nos employeurs, expliquant nos délais et difficultés de façon transparente et honnête. Nos amis et collègues ont été formidables; leur soutien émotionnel et logistique, indispensable.

1 MOIS AVANT : NOUS NE POUVIONS PLUS RECULER

Après plus de 6 semaines de convalescence, mon mari a reçu le « OK » de son médecin. Tout en attendant les visas, nous avons commencé à penser sérieusement à notre départ. Aucune date ne pouvait être fixe sans l’obtention de visas. L’attente a été longue. Nous avions réservé les déménageurs pour une date précise, mais toujours pas de visas. La maison n’était toujours pas vendue, mais nous avions décidé de partir quand même. L’employeur voulait que mon mari commence le travail le plus tôt possible. Déménageurs, aurevoirs, ventes et dons de nos possessions ont été particulièrement importants dans le dernier mois et les jours avant notre départ. Mon mari ne pouvait pas vraiment lever des boîtes ou des choses plus lourdes, il ne pouvait pas soutenir son énergie pendant très longtemps non plus.

DES AUREVOIRS ÉPROUVANTS ET BEAUCOUP À FAIRE

Il s’est écoulé une semaine entre le moment où nous avons reçu les visas et le moment où les déménageurs sont arrivés dans la maison. Les déménageurs ont pris quatre jours à paqueter la maison. Pendant qu’eux faisaient des boîtes, je lavais les bicyclettes, les bâtons de golf, les souliers, bref tout ce qui avait été dehors devait être bien nettoyé pour l’immigration. Il y avait beaucoup de choses à faire et finaliser. Les gens venaient nous voir pour dire au revoir. Il y avait une activité incroyable. Des jours mémorables à dire au revoir à plusieurs et aussi à continuer de vendre des objets qui ne pouvaient pas être mis dans le conteneur. Je me suis levée le jour du départ… « Wow, j’ai un aller simple pour l’Australie! »

Une activité incroyable jusqu’à la dernière minute où les voisins nous ont envoyé la main. Personne n’avait les yeux secs, plusieurs larmes se sont versées. Nous avons manqué de temps, il y avait beaucoup à faire. Les déménageurs étaient encore là quand nous avons quitté la maison et ils sont aussi revenus le lendemain.

UN VOYAGE MOUVEMENTÉ

Nous avons quitté la maison avec un certain délai et il y a eu du trafic sur la route. Nous sommes arrivés à l’aéroport un peu en panique avec quelques minutes à faire avant la fermeture du vol et beaucoup de bagages à enregistrer. Dix valises et cinq sacs pour l’avion, c’est tout ce que nous avions pour les DIX prochaines semaines! Nous avons couru à travers l’aéroport, un peu comme la course dans le film Maman j’ai raté l’avion, excités et euphoriques. Mais aussi très stressés de nos aventures qui ne semblaient toujours pas s’estomper.

C’est effectivement un long voyage : Londres-Abu Dhabi-Melbourne. Les enfants se sont quand même bien adaptés à un si long voyage. Deux vols de 8 et 14 heures, c’est long. Ma fille est toujours malade en avion. À l’arrivée sur notre deuxième vol, je donne un sac à l’hôtesse de l’air. Panique! Elle commence à me poser des questions. Elle sort un formulaire, avec d’autres questions. Le pilote arrive avec d’autres employés et me pose des questions. « Depuis quand est-elle malade? Quels sont ses symptômes

Le pilote m’annonce que ma fille doit quitter l’avion. La politique de la compagnie est de ne jamais voler avec des passagers malades à cause des risques d’avoir à changer la trajectoire de l’avion et d’atterrir d’urgence. Mon état était pitoyable, mon visage très long. Le choc. Je n’en croyais pas mes oreilles. Après des mois d’angoisse avec un mari hospitalisé, un déménagement sous un stress intense pour arriver à temps. Je me faisais dire que nous devions quitter l’avion. J’ai utilisé tous les arguments possibles. Sincèrement, j’étais sous le choc, mais aussi en bataille ultime pour continuer notre route. Le pilote a fini par nous écouter. Il était Canadien. Nous avons parlé du Canada!

Un long voyage mouvementé…

À DESTINATION COMME DANS LES CONTES DE FÉES

Une journée ensoleillée des plus merveilleuses. Un souvenir inoubliable que d’arriver à la maison que nous avions louée sans l’avoir vue! Seulement en photos et sur internet. Dix valises, cinq sacs, des matelas de camping et sacs de couchage pour dormir. Rien d’autre. Pas de télévision. Que des tablettes et pas de Wi-Fi… une vraie aventure commençait!

C’est certain qu’il y a eu beaucoup de choses à faire dans les premières semaines, plusieurs décisions ont suivi. La fin de l’été australien nous a vraiment aidés à nous adapter et apprécier notre environnement : la plage, le bois, une piscine, le début d’une vie paisible et simple comme nous l’avions imaginée

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